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Consommer responsable : pourquoi il est urgent de faire des conditions de fabrication notre critère d’achat n°1

Imaginez : vous êtes dans un magasin et devez choisir entre deux produits. En tant que citoyen éclairé et soucieux de l’environnement, vous avez envie de bien faire. De consommer responsable. Quel est l’élément qui va vous rassurer et vous faire pencher pour tel pull ou telle chaise plutôt que telle autre ? 

This or that ?

Pour 63% des Français, l’élément écologique le plus rassurant est… le recyclage. Autrement dit, la fin de vie du produit. Seuls 23% s’intéressent à la manière dont il a été fabriqué. Scoop : c’est pourtant là que se trouve son principal impact écologique !

80% de l’impact environnemental et sociétal d’un produit est déterminé dès sa conception. Voilà pourquoi, chez Gobi, on a eu envie d’écrire cet article. Pour rediriger un peu (beaucoup) nos regards de consommateurs vers nos manières de fabriquer. 

C’est en nous sensibilisant sur des critères comme le choix de la matière en fonction de l’usage, la durabilité ou la fabrication locale dans un pays à l’énergie décarbonée que nous pèseront vraiment dans la balance.

On s’explique.

Du focus sur le recyclage et la gestion des déchets…

En 30 ans, le sujet du tri des déchets est devenu un incontournable de l’engagement environnemental. 70% des Français citent aujourd’hui “trier ses déchets” comme l’un des gestes éco-responsables prioritaires à adopter. Une proportion d’autant plus importante chez les 50 ans et plus qui ont vu apparaître le tri sélectif dans leur quotidien.

Cette exposition du déchet comme problématique principale s’explique notamment par l’évolution législative : loi Grenelle, accords de Paris, loi AGEC, tous pointent du doigt la gestion de la fin de vie des produits. Cela a permis de faire évoluer nos habitudes, mais aussi, plus profondément, nos mentalités.

Les Français jugent ainsi particulièrement problématiques d’un point de vue environnemental le suremballage (92%), les sacs plastiques (87%) et le plastique jetable issu de la restauration (85%). 

En contrepartie, les éléments les plus à même de rassurer les Français sur l’impact écologique d’un produit sont le recyclage (63%) – on vous le disait en introduction – mais aussi les ingrédients naturels (46%) et la fabrication en matériaux recyclables (45%). Trois éléments qui démontrent une volonté de ne pas produire de déchets et d’être rassurés sur le fait qu’ils ne finiront pas au beau milieu de nos champs et océans. 

C’est évidemment une super nouvelle ! Sauf que… ce n’est pas si simple.

… à un focus sur les choix de production et de fabrication

La fin de vie d’un produit n’est pas l’unique critère déterminant de l’empreinte environnementale d’un produit. La durée de l’usage, le lieu de fabrication, le design, le choix de mode de transport sont autant de critères qui sont à prendre en compte dans une analyse de cycle de vie complète.

« L’éco-conception est liée a un objectif de transparence et de diffusion des résultats en interne et/ ou en externe de façon normée. Agir par ses achats c’est : moins consommer, faire durer et réparer, acheter d’occasion, se tourner vers des éco-produits et des produits labellisés, vers l’agriculture biologique, paysanne, locale et de saison” nous dit la Coopérative Mu.

Rappelez-vous : 80% de l’impact environnemental et sociétal d’un produit est déterminé dès sa conception. C’est donc on ne peut plus important de prendre du recul pour appréhender notre modèle de production dans sa globalité. Consommer responsable passe désormais par un regard systématique sur la conception de nos produits.

Entrons dans l’ère de la mesure d’impact et de l’éco-conception !

Chez Gobi, nous sommes convaincus que ce changement de regard est décisif. Et qu’il est donc crucial que les pouvoirs publics donnent un sérieux coup de pouce (comme pour le tri sélectif) pour orienter la société dans le bon sens. Dans la shortlist des défis :

  • inciter les entreprises à réfléchir à leur impact environnemental dès la conception des produits et des services, afin d’éviter qu’elles ne concentrent leurs efforts sur la fin de vie. C’est exactement ce que l’on fait depuis le début avec nos Gobi.
  • éviter la déresponsabilisation des consommateurs qui pourraient être tentés de se dire “c’est recyclable donc je peux sur-consommer : mon produit aura une seconde vie”. N’oublions pas, le produit le plus écologique est celui qui n’existe pas.

On a mis un bout de temps, rien qu’une génération, à intégrer la question des déchets dans le top 3 des engagements environnementaux. Faisons tout pour que l’on s’intéresse aux conditions de fabrication de nos produits, pas dans 30 ans, mais dès aujourd’hui. Partants ?

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